jeudi 19 février 2015

Du neuf avec du vieux.

Dans l'espace, personne ne vous entend radoter.

Quand on a plus de 12 ans, difficile de ne pas mourir d'ennui devant la pauvreté des news quotidiennes; entre l'annonce en grande pompe d'un nouvel acteur rejoignant le 18ème film de super-héros annuel ou celle du début du tournage du nouveau Pirates des Caraïbes (à part les groupies de l'alcoolique-qui-ne-se-lave-plus et leur copain soumis, on voit mal qui se ruerait en salle pour se délecter d'une telle arnaque...), rester fier de sa passion pour le 7ème art relève parfois du défi.

Un marasme cinématographique qui pousserait presque Post-générique à faire grève, à sortir à poil dans la rue pour réclamer à cor et à cri du Cinéma, du vrai, celui qui le faisait rêver chaque mois dans les 90's, un peu moins dans les années 2000 et 4 à 5 fois par an depuis 2010.

C'est à peu près ce que doivent se dire ces jeunes réalisateurs qui donnent aujourd'hui une suite aux vieux films qui les transportaient il y a 20 ans ou plus (toute considération de producteurs véreux mise à part), avec en tête un certain Neill Blomkamp.

Le cinéaste sud-africain va en effet pouvoir toucher à son Saint-Graal, à cet univers qui lui a donné la passion du Cinéma, j'ai nommé le cultissime Alien

Et oui, c'est la grande annonce du jour, le réalisateur de District 9, d'Elysium (qu'on préfère oublier) et du très attendu Chappie s'apprête à donner un nouveau départ à la célèbre tétralogie, et Sigourney Weaver est actuellement en négociations pour reprendre son rôle d'Ellen Ripley.

Connaissant tout l'amour qu'a Blomkamp pour le premier film de la saga, on peut imaginer que cet Alien 5 sera plus proche du thriller horrifique que du film d'action décérébré. Reste à espérer que ce cher Neill ait toute la liberté requise pour déployer l'immense potentiel d'une telle suite et ne se retrouve pas à devoir filmer  les mains attachées dans le dos par la Fox...comme un certain David Fincher à l'époque d'Alien 3.

Quoi qu'il en soit, entre la préparation de ce nouvel opus et la pré-production de la suite de Prometheus, les amateurs d'horreur spatiale ont de quoi trépigner d'impatience...attention toutefois à ne pas trop s'enflammer.



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C'est déjà tout? Presque, on se quitte avec une petite friandise: un court-métrage de Patrick Osborne, déjà responsable du très réussi Paperman, intitulé cette fois...Festin

Bon visionnage!





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PS: l'Emission 5 est sur les rails ;).

2 commentaires:

  1. Il n'est pas vraiment du moment mais pour moi le meilleur film que j'ai vu récemment c'est Boyhood ! Il m'accompagne partout en ce moment.
    Super article en passant. Très réaliste sur les dérives actuelles du cinéma et toujours très bien écrit.
    Le court de Pixar est sympa, je regrette juste que cela reste aussi gentillet. L'idée de montrer qu'on est pas tous heureux en même temps et que le malheur des uns peut faire le bonheur des autres est excellente. Ça aurait pu amener à un traitement plus approfondi, sans concession, et finalement plus profond. Comme cet article en somme.

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  2. Merci pour ce commentaire rempli de compliments, Clem !

    Mon visionnage de Boyhood est pour bientôt, début mars normalement ;).

    Tu as raison au sujet du court-métrage, vu qu'il s'agit en vérité de Disney sans Pixar cette fois, il n'est pas si étonnant de voir que le côté profond soit sacrifié sur l'autel du " crô meuhgnon".
    Je salue cependant le bon boulot dans l'ensemble :).

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