jeudi 31 décembre 2015

Le Flop 10 de 2015

Amères déceptions, simples déconvenues ou films "vite vus-vite oubliés", voici la crème du pire de ce qui est sorti en 2015. 
Il ne s'agit bien sûr que de mon avis (en quelques mots, pour changer) tout en sachant que j'ai essayé d'éviter au mieux les navets sortis sur nos écrans (37 films vus cette année, pas plus, pas moins).



10) A la poursuite de Demain

Dommage. Excellent concept, un premier acte qui fait littéralement rêver et un second acte efficace mais une fin bâclée (vous avez dit Jurassic World?).



9) Hotel Transylvanie 2

Pourquoi faut-il toujours que le héros ait un gosse dans la suite? Gentillet et convenu par rapport à son prédécesseur frais et désopilant.





8) St. Vincent

Bill Murray nous offre quelques bons moments mais l'ensemble reste trop mou et bien-pensant pour être honnête.





7) Un Peu, Beaucoup, Aveuglément

Marrant mais déjà oublié le lendemain, un téléfilm déguisé en oeuvre de cinoche.





6) Star Wars Episode VII


Pourquoi? Pourquoi avoir pondu un remake de l'Episode IV? Pourquoi l'héroïne est-elle si balèze? Pourquoi Kylo Ren est-il si empoté? Pourquoi a-t-il un visage de tendre agneau? Pourquoi Abrams n'a-t-il pris aucun risque? Pourquoi tant d'incohérences et de facilités? Pourquoi devoir attendre l'Episode VIII pour avoir quelques réponses à ce qui aurait dû faire partie de la construction même de l'Episode VII
Ma plus grande déception de l'année.




5) Big Eyes

Tim Burton tente un retour sans Johnny Depp et Helena Bonham Carter, sauf que Christoph Waltz est venu prouver ici qu'il était l'acteur le plus surestimé de ces dernières années. Film potable avec une fin totalement hors de propos, ridicule.




4) Seul sur Mars 

Ridley, t'es trop vieux pour ces conneries (lien vers ma critique du film).





3) American Sniper

Le film le plus idéologiquement nauséabond et le plus mal rythmé de l'année. America Fuck Yeah!
Clint, t'aurais vraiment dû t'arrêter à Gran Torino, ton chef-d'oeuvre somme.





2) The Imitation Game

"Basé sur l'incroyable histoire vraie...". Incroyable c'est le mot, ou plutôt invraisemblable tant il y a d'absurdités à gober. Consensuel et académique jusqu'à la moelle. 
Mention spéciale au surjeu de Keira Knightley, insupportable.




1) Mon pire film de l'année

Black

Roméo et Juliette à Molenbeek où règnent viols, coups de feu et dialogues inintéressants. Le film est provocateur sans jamais être subversif, une oeuvre inutile et répétitive qui n'hésite pas à sortir de son chapeau un lot de clichés pour faire rebondir son scénario des plus prévisibles. Mauvais et prétentieux.




Selon vous, quel est le plus mauvais film de 2015 ?

Sur ce, je vous souhaite un excellent réveillon et vous retrouve bientôt pour le Top 10 de l'année !


dimanche 27 décembre 2015

Critique du Pont des Espions ( et Joyeuses fêtes!)



"Dis aux gosses que j'en ai pour 2h12 de film historique..."

Inutile de présenter Steven Spielberg, entré dans l’inconscient collectif comme étant l’un des plus grands cinéastes de tous les temps aux côtés des Kubrick, Scorsese et autre Hitchcock, la légende vivante ne cesse de nous surprendre, en bien plus qu’en mal, ne laissant en tout cas jamais indifférent.
Ainsi, l’inventeur du blockbuster moderne s’écarte depuis quelques années des toutes grosses productions, bien conscient qu’il a sans le vouloir ouvert la boîte de Pandore, voyant fleurir sur nos écrans des œuvres de moins en moins scénarisées et de plus en plus superficielles qui, de toute façon, n’empêchent personne de se ruer en salles obscures. 
Spielberg était loin d’imaginer que la formule magique qu’il inventa en 1975 deviendrait petit à petit un simple prétexte mercantile, sans âme et originalité; il est l’un des rares cinéastes hollywoodiens de cette ère à prendre conscience de l’agonie du Cinéma grand public et à tenter un retour (temporaire en tout cas*) au film d’auteur intimiste pour se relancer.

Ainsi, après un joli Cheval de Guerre et un soporifique Lincoln, le maître tente à nouveau le coup de l’œuvre historique et pas n’importe laquelle, puisque Le Pont des Espions prend racine en pleine Guerre Froide, l’un des épisodes les plus tendus qu’ait connu l'humanité au cours du siècle dernier.

Tom Hanks y incarne James Donovan, modeste avocat en assurances et travailleur acharné qui se retrouve parachuté dans une histoire d’une ampleur bien plus large que ses propres épaules. En effet, ce qui ne devait être au départ que la « simple » défense d’un espion soviétique sur le sol américain prend la tournure d’un échange aux enjeux d’une importance critique lorsqu’un espion américain est capturé en URSS. Une formalité confiée à Donovan pour expédier une sentence connue d’avance se transforme alors en un immense terrain miné où le moindre faux pas diplomatique pourrait conduire à la 3ème Guerre Mondiale.

Autant le dire d’emblée, Le Pont des Espions n’est pas un film tout public, il faut apprécier l’Histoire et ne pas se nourrir que de pop-corn movies pour se délecter du spectacle qui s’offre à nos yeux.
Certes, le film est bavard et sa première heure rappelle le douloureux souvenir du poussiéreux et académique Lincoln, mais l’odeur de naphtaline qui commence à envahir la salle est heureusement réduite à néant par les multiples talents qui s’imposent à l’écran.

Talent d’écriture d’abord, puisque les scénaristes ont réussi à insuffler à ce film très dense une dynamique du verbe assez impressionnante de précision et parsemée de touches d’humour très légères qui en font un modèle du genre.

Talent d'acting ensuite, car une nouvelle fois Tom Hanks est impérial, le bougre vieillit mais son charisme ne fléchit pas. Il demeure l’une des figures les plus attachantes du cinéma hollywoodien et fait donc office de choix parfait pour camper cet avocat aux grandes valeurs éthiques et familiales. Un héros au coeur pur typiquement "Spielbergien" qui sait être brave sans être lisse, un équilibre pourtant très délicat que seuls les plus talentueux savent atteindre.
Mais Hanks n’est pas seul et la belle surprise du Pont des Espions est sans conteste Mark Rylance, lui qui incarne Rudolf Abel, l’espion soviétique au calme imperturbable. Il est le personnage le moins loquace du film qui soulève cependant les questions les plus intéressantes et pertinentes de l'oeuvre tant son sort nous tiraille comme il tourmente James Donovan. Cet homme de l’Est possède des droits comme tout un chacun et l'avocat entend bien les faire respecter, dévoilant malgré lui les aspects les moins reluisants de la justice américaine.

Talent de mise en scène finalement, cette fois par le biais de plans relativement sobres mais efficaces, le réalisateur compte sur l'éclairage unique de son directeur photos Janusz Kaminski et l’impressionnante reconstitution des décors (il faut voir ce Berlin des 60’s !) pour nous en mettre plein la vue, distillant évidemment quelques plans forts qui resteront imprimés sur nos rétines pour un bon bout de temps encore.

Pourtant, le film ne se hissera pas au niveau des meilleurs opus de son cinéaste, la faute à un second acte peu rythmé, trop « bureaucrate », qui plombe une œuvre qui trouve enfin son second souffle dès l’arrivée à Berlin
On incriminera également la bande-originale peu inspirée ; Thomas Newman remplace John Williams (parti cachetonner sur Star Wars) au pied levé et livre un travail insipide, peu mémorable, pour ne pas dire fainéant. Aucun thème musical n’émergera du long-métrage et on n’échappe pas au cliché des chorales russes une fois la bannière rouge présente à l’écran. Regrettable.

En bref, Le Pont des Espions aurait sans doute gagné à durer 15 à 20 minutes de moins afin de soulager le spectateur venu au cinéma pour se divertir. Pour autant, l’œuvre est remarquable de maîtrise et nous rappelle que toutes les batailles ne se gagnent pas l’arme à la main, que des guerres peuvent être évitées au prix d’âpres négociations et d’un combat permanent pour ce qui est juste, en laissant l’égo, les croyances et les considérations bureaucratiques de côté. 
L'Humanité peut triompher et cet optimisme est bienvenu par les temps qui courent, même si le happy ending total n’est- heureusement et fort logiquement- pas de mise au vu du contexte Berlinois de l'époque. 
Loin d'Agents Très Spéciaux qui montrait la Guerre Froide sous un jour fun et grandiloquent, Le Pont des Espions est une belle leçon de petite Histoire dans la grande comme sait si bien les raconter Mr Spielberg.

Note : 7,5/10


Conseillé...
Déconseillé...

     - Aux férus d'Histoire.

     - Aux fans de Tom Hanks.
     
     - Aux amateurs de films qui prennent leur temps.


- A tous les autres (définitivement pas "tout public").

  




*(en témoigne la bande-annonce de son prochain long-métrage, Le Bon Gros Géant:)







mardi 10 novembre 2015

Critique de Crimson Peak

"l'Homme est-il un monstre ou le monstre un Homme?"


Commençons par un aveu de taille: votre serviteur est tout sauf un fan de Guillermo del Toro; Hellboy me rebute, Le Labyrinthe de Pan m'indiffère et je suis allergique à Pacific Rim.

Partant de ce postulat, c'est avec la plus grande méfiance que l'on accepte d'entrer en salle pour laisser à Guillermo le bénéfice du doute. Après tout, sur un malentendu, Crimson Peak pourrait être un bon divertissement...

C'est alors que, très tôt dans le film, résonnent à l'oreille de la jeune Edith Cushing ces quelques mots: « Prends garde à Crimson Peak »
Romancière en devenir et rêveuse mais pas trop, la demoiselle campée par Mia Wasikowska est hantée par le fantôme de sa défunte mère qui ne cesse de l'avertir au sujet de la nature de ce Pic Ecarlate qu’elle ne connaît guère.

Et pourtant, rapidement la passion s'en mêle, la garde est baissée et Edith quittera tout pour vivre un amour naissant avec Thomas Sharpe (Tom Hiddleston), un « baronnet » fauché, venu en Amérique en compagnie de sa mystérieuse soeur Lucille (Jessica Chastain) vanter les mérites de son extracteur d'argile dernier cri, une escroquerie parmi d'autres.

Mais l'idylle se poursuivra malgré tout jusqu'en Angleterre, au sein du seul bien que possèdent les Sharpe: Allerdale Hall, un Manoir somptueux qui tombe en décrépitude, une bâtisse qui s'enfonce dans l'argile rouge, un foyer qui semble vivre, saigner et même se souvenir.
D'aucun lui prêtent le sinistre surnom de...Crimson Peak.

Comment vous dire à quel point le dernier long métrage de del Toro est visuellement à tomber? Empruntant aux styles baroque et gothique, le cinéaste mexicain confère à son œuvre une esthétique irréprochable de bout en bout, que ce soit au niveau des décors, des costumes ou de la photographie, Crimson Peak est un modèle de direction artistique et c’est un régal de ressentir la caméra se balader dans des décors réels à l’ère du tout numérique.

Mais cette beauté artistique masque-t-elle comme trop souvent la vacuité d’un propos survendu? Non, pas cette fois ! 
Même si le film est prévisible, il n’en demeure pas moins bien raconté puisque le metteur en scène mélange ses influences avec brio pour servir son intrigue romantico-gothique et lui conférer une indéniable portée dramatique
Ainsi, on retrouve les codes d’une romance qui rappelle tour à tour Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë et les classiques de Jane Austen, d’ailleurs explicitement mentionnée dans Crimson Peak (l’héroïne lui préfèrant Mary Shelley, auteure de Frankenstein!), des codes qui sont cependant transcendés par l’atmosphère très particulière du long métrage, jonglant entre scènes gores et poésie visuelle digne du cinéma muet.

Qu’en est-il justement de la dimension horrifique du dernier opus de del Toro ?
Comme toujours, le réalisateur latino déclare sa flamme aux monstres, aux esprits et autres ectoplasmes (utiliser le mot Spectre actuellement prêterait à confusion) et si l’œuvre est vendue comme un film d’horreur, nous entrons plutôt ici dans un univers fantastique à tendance glauque, qui saura séduire les amateurs de « maisons hantées » et de friandises gothiques comme a su nous en livrer le Tim Burton de la belle époque (citons à tout hasard son Sleepy Hollow). 
Quelques sursauts sur votre siège sont au programme mais la peur ne remportera certainement pas la mise sur la mélancolie et le romantisme de l’ensemble.

Un romantisme d’ailleurs souvent juste mais parfois un poil guimauve, pas aidé par le peu de charisme de Mia Wasikowska qui se fait dévorer toute crue par les imposants Tom Hiddleston et Jessica Chastain
L’ingénue au visage de porcelaine remplit sa part du travail mais n’a pas (encore?) les épaules pour s’élever au rang de grande actrice et ne suscite pas autant d’empathie qu’elle le devrait, malgré une prestation tout à fait correcte
Il faut bien admettre que les dialogues auraient par endroits gagnés à être plus solides, moins naïfs et maladroits pour appuyer l’aura de son frêle personnage mais heureusement la fascination que suscite la fratrie Sharpe nous captive du début à la fin du voyage.


Déclaration d’amour à un genre quelque peu délaissé, expérience visuelle digne de l’art pictural, Crimson Peak est un très bon film qui déroutera sans doute les fans de Guillermo del Toro s’attendant à une pépite pleine de surprises et de folie créative. 
Qu’importe, le bonhomme nous livre une œuvre linéaire mais narrée avec efficacité, une histoire « non pas de fantômes mais avec des fantômes » qui prouve que son créateur est capable de canaliser son énergie d’artiste farfelu pour nous offrir un film mature, immanquable pour les passionnés de fantastique en mal de décors réels et organiques.

Note : 8/10


Conseillé...
Déconseillé...

     - Aux amateurs de films fantastiques "à l'ancienne".

     - A ceux qui sont en manque de romance gothique.


- A ceux qui s'attendent à un pur     film d'horreur.

- A ceux qui détestent les films d'époque, le langage châtié et les costumes baroques.
  







mercredi 28 octobre 2015

Critique de Sicario


"Suelta la pistola!"


En espagnol, Sicario signifie « tueur à gages »… c’est sur ces quelques mots que nous sommes directement plongés au cœur d’une âpre introduction qui donne le ton, l’une de celles que vous n’oublierez pas de sitôt, tellement violente et viscérale qu’elle donne la nausée à notre personnage principal, l’agent du FBI Kate Macer (Emily Blunt).

Celle-ci désire plus que tout la décapitation des cartels mexicains et sa motivation sans faille va la pousser à se faire enrôler par une force d’interventions spéciales agissant aux frontières mexico-américaines pour contrer les trafics de drogues qui nécrosent les favelas du pays.

Au-delà de l’atmosphère étouffante de Sicario, c’est sa sublime photographie qui frappe fort d’emblée. Une fois de plus, le travail du grand Roger Deakins (directeur photo sur Les Evadés, No Country for Old Men, Skyfall, Prisoners,…) impressionne de naturel et de réalisme. Seul un choix de réalisation laisse finalement perplexe, celui de filmer une poignée de scènes en caméra nocturne, alors que la vision thermique utilisée en alternance est beaucoup plus cinégénique.


vision nocturne...
...vision thermique.

Mais comment en tenir rigueur au cinéaste canadien Denis Villeneuve qui parvient depuis quelques films (Incendies et Prisoners en tête) à réunir tant de talents à l’écran, à faire en sorte que l’alchimie prenne et même à faire renaître des acteurs dont on avait presque oublié la grandeur ?On pourrait palabrer des heures sur la prestation d’Emily Blunt, cette actrice montante qui n’en finit plus de séduire le public dans tous types de rôles et qui, cette fois encore, est parfaitement crédible et suscite l’empathie dès les premières lignes de dialogues…mais c’est surtout l’animal Benicio del Toro qui marquera cette fois les esprits, lui qui incarne ici le sicario du titre et qu’on avait sans doute plus vu aussi bon depuis 21 Grammes

del Toro signe une performance magistrale, tout en retenue avec ce visage dont les traits semblent nous raconter une vie de souffrance, son magnétisme est fascinant et le mystère entourant les réels desseins de son personnage suffit presque à nous tenir en haleine 2h durant.

Car, nous y venons, Sicario ne jouit pas d’un scénario follement original ni de scènes d’action qui réinventent le genre, mais Denis Villeneuve réussit à nous saisir à la gorge par le biais d’une mise en scène d’une efficacité brutale, où chaque minuscule note d’espoir et rapidement détruite pour ne jamais nous laisser une once d’oxygène
Et c'est en ceci que réside précisément la force du long métrage, dans sa façon d’enterrer la bravoure sous la dure réalité pour parfaire un thriller de haut vol sans aucun compromis.
On ne ressort pas avec le sourire de Sicario, ni avec les larmes aux yeux d’ailleurs, mais plutôt avec la sensation d’avoir assisté à ce qu’on nous cache dans ce monde de loups, où les lois sont très flexibles quand il s’agit du prétendu « bien de l’humanité ».

Certains spectateurs sortiront de la salle frustrés par l’impuissance ressentie face à l’absence d’héroïsme émanant du film, mais c’est là que celui-ci se démarque le plus des productions hollywoodiennes actuelles, car il n’y a ni héros ni méchant dans Sicario, il n’y a qu’un monde profondément malade et c’est via le regard désabusé et désarmé d’Emily Blunt que nous en vivons la rude expérience.

Il va donc sans dire que Sicario est une œuvre solide et implacable, bien qu’elle ne deviendra pourtant pas un classique à cause de son léger manque d’originalité sur le fond et surtout la forme; Denis Villeneuve est pour le moment ce qu’on appelle un réalisateur très propre, voire « carré » et il lui manque justement ce petit brin de « folie », une singularité qui lui ferait franchir le cap des plus grands cinéastes de sa génération
En outre, la musique du film assure ce qu’il faut de tension mais devient vite répétitive et peu inspirée.

Par ailleurs, une suite centrée sur le saisissant personnage de Benicio del Toro est en préparation et nous ne pouvons que nous en réjouir, si tant est que le mystère entourant cet impitoyable loup ne soit pas réduit à néant comme dans la majorité des suites/préquelles du moment....espera ya verás!

Note : 8/10


Conseillé...
Déconseillé...

     - Aux amateurs de thrillers purs et durs.

     - A ceux qui sont en manque de réalisme au Cinéma.


- A ceux qui ont besoin de s'identifier à une véritable figure héroïque.
- A ceux qui attendent un film d'action pétaradant dans tous les sens.