mardi 21 octobre 2014

Les Animaux Fantastiques...pour quoi faire?

"Je m'appelle Newt et je le vis bien."

Il y a quelques jours déjà, la "planète Harry Potter" criait sa joie à l'annonce d'un nouveau spin-off prenant place dans l'univers du petit sorcier ne maîtrisant que 3 sorts et demi après 7 années d'études.

Et oui, J.K. Rowling passe d'auteure à scénariste le temps d'adapter son ouvrage de 2001, Les Animaux Fantastiques (d'un certain Newt Scaramander), un recueil faisant partie des livres d'Harry lors de son cursus, l'un des nombreux bouquins qu'il n'a de toute façon jamais ouverts...en vrai bonnet d'âne qu'il était. 
Puisque de toute manière pour Rowling, quand tu es instruit(e) tu es casse-pied, mais je digresse.

Cette oeuvre de 128 pages sera donc portée à l'écran en trilogie dont les épisodes sortiront en 2016, 2018 et 2020.
Nous qui désespérions tant de n'avoir que du super-héros jusqu'en 2020, Rowling sort enfin de l'ombre pour sauver le Cinéma...ou pas.

Pour couronner le tout, le réalisateur du premier volet de ce triptyque sera David Yates, l'homme derrière Harry Potter 5, 6, 7.1 ("Dobby" Digital) et 7.2, soit les plus sinistres mais surtout les moins cohérents de la saga filmique. On nous vend du rêve messieurs-dames!

Bref, au mieux nous serons agréablement surpris, au pire nous nous régalerons de trois succulents navets. Que demande le peuple?


2 commentaires:

  1. Personnellement faut pas trop attendre sur moi pour me rendre dans les salles obscures pour ces films, je me fierai aux critiques (fiables) pour peut-être l'envisager.


    "...les plus sinistres mais surtout les moins cohérents de la saga filmique."

    Je quémande une explication pour cerner ta position !

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  2. J'imagine que tu veux savoir comment je me positionne vis à vis des incohérences...?

    Bon, ce n'est plus très frais dans mon esprit mais rien que le dernier épisode est bourré de facilités scénaristiques, après il est vrai que certaines sont dues à J.K. Rowling et non à ceux qui ont adapté les bouquins mais disons qu'une fois que c'est à l'écran ça paraît plus flagrant.
    Comme exemple, j'ai dans un premier temps le "syndrome des sorts à tout faire": les héros ne maîtrisent qu'une poignée de sorts qui leur permettent de faire tout et n'importe quoi. Regarde tout ce qu'on fait avec "Reducto" qui n'a plus rien à voir avec une quelconque réduction, c'est louche. On a d'ailleurs l'impression que les propriétés des sortilèges n'ont plus trop d'importance à la fin de la saga, il suffit d'agiter sa baguette et on fait ce qu'on veut (alors qu'Harry n'a pas appris grand chose en 7 ans, honnêtement).

    Plus marquant, j'ai en tête ce moment où Ron ouvre un portail en parlant Fourchelangue, et pour se justifier il balance à Hermione " t'as jamais entendu Harry parler dans son sommeil?". Sérieusement? On peut apprendre une langue comme cela? Tellement pratique.
    Et qu'on ne me dise pas qu'il suffisait de baragouiner un truc en Fourchelangue pour ouvrir, ce serait encore plus bancal.

    J'ai aussi beaucoup de mal à digérer cet isolement de Poudlard par rapport aux autres écoles. Chez Tolkien par exemple, il n'est pas rare que les peuples se réunissent pour contrer une menace commune, le Mal. Dans Harry Potter on te montre d'autres écoles uniquement pour faire joli puisqu'au final personne n'aidera Poudlard, or Voldemort est clairement une menace commune au monde des sorciers; là ça vient de Rowling mais c'est incompréhensible et c'est un manque qui fait encore plus de mal aux films puisqu'ils adoptent un ton plutôt "réaliste". Il n'y a rien qui justifie cela, pas un mot sur le manque de solidarité, rien.
    De toute façon, on n'a pas été fichu de développer correctement 4 pauvres maisons au sein d'une même école donc fallait pas demander un développement sur l'extérieur, me dira-t-on...

    Il y aussi le cas Dobby, qui s'est fait oublier pendant 5 épisodes pour ensuite revenir afin de....mourir. On se fout de nous là encore, c'est tellement mauvais comme ficelle scénaristique et un moyen tellement artificiel de faire naître l'émotion que même un stagiaire en cinéma n'aurait pas osé le faire.
    Et puisque je parle d'émotion, un petit mot aussi sur les nombreuses morts galvaudées des derniers épisodes. Entre la disparition visuellement...bizarre de Sirius, le décès de Fol Oeil en hors champ (c'est carrément un personnage qui vient dire "Fol Oeil est mort", non mais on est où là?) et le trépas anecdotique de Lupin, Tonks et de l'un des jumeaux Weasley, là encore on se moque totalement du spectateur et de son ressenti.

    Enfin, incohérences et facilités mises à part, j'ai énormément de mal avec la vision qu'a Rowling de l'érudition. Elle qui a pourtant été enseignante semble vouloir nous faire avaler qu'être studieux et cultivé c'est forcément être chiant (Hermione, ce gâchis...) alors que ne pas en toucher une en classe n'est pas grave, tu finis quand même en héros. Il y a aussi le fait de ranger les gens dans des cases dès leur plus jeune âge (t'es vilain, tu vas chez Serpentard), c'est assez dérangeant quand on y pense. Bon là je m'écarte des derniers films mais cela complète mon impression.

    Au final, ok la saga cherche à véhiculer des valeurs de courage, de persévérance et d'amitié, mais c'est fait avec une telle maladresse que les valeurs laissées sur le carreau deviennent de grosses taches sur ce grand tableau qui aurait mérité plus de soin à mes yeux.

    Mention spéciale au jeu grotesque de Ralph Fiennes en Voldemort, la cerise sur le soufflé qui se dégonfle.

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